Plusieurs entreprises continuent
d’accepter un niveau de performance inférieur
parce qu’elles croient qu’il en coûterait
plus cher de s’améliorer. Dans bien des cas,
on ne voit pas l’importance de « bien faire du
premier coup », et au fil des ans les coûts de
non qualité deviennent normaux, ils sont alors planifiés
et calculés dans les prix de revient.
La gestion des coûts de non qualité
rend crédible le programme de gestion intégrale
de la qualité et fournit les justifications économiques
pour la majorité des actions correctives demandées
mais souvent refusée faute de preuves.
En effet, l’évaluation et l’analyse des
coûts de non qualité peuvent servir à
:
- Mesurer le rendement de l’effort consacré
à la qualité dans l’entreprise ;
- Identifier les fonctions responsables des pertes excessives
ou les activités qui nécessitent une amélioration
;
- Etablir des budgets réalistes des programmes de
prévention ou d’amélioration en fonction
des gains prévus.
L’évaluation des coûts relatifs à
la non qualité doit intégrer toutes les contre-performances
dans le domaine de la qualité en tenant compte des
composantes suivantes :
- Les matières premières, composantes et
fournitures ;
- La main d’œuvre directe, soit le personnel
ayant une fonction d’exécution ou d’intervention
directe avec le produit ;
- La main d’œuvre indirecte, soit le personnel
n’ayant pas de fonction d’exécution ;
- Les autres charges de l’entreprise : autres charges
de production, charges administratives, financières,
commerciales …
- Le manque à gagner : il s’agit des ressources
non perçues par l’entreprise.
L’évaluation des coûts relatifs à
la non qualité doit être basée sur une
quantification des problèmes reliés à
la non qualité. Celle-ci n’est pas toujours possible
pour plusieurs raisons :
- La mise en place de système de mesure est souvent
difficile ;
- La résistance au changement ;
- Certains problèmes risquent de ne pas apparaître
au cours de la période d’étude ;
- L’omission volontaire ou involontaire de certains
problèmes ;
- Le manque de collaboration des personnes ou service.
L’évaluation prend pour référence
une situation idéaliste sans problèmes de la
qualité, c'est-à-dire le niveau de perfection
Zéro Défaut.